Lorsque les véhicules brûlent - surtout les voitures électriques et les hybrides rechargbles - le niveau d’alerte passe au rouge. C’est là que la couverture d’extinction développée par la société norvégienne Bridgehill s’avère être un moyen de première intervention très utile pour les organisations du secteur des gyrophares bleu et orange.
Le nombre de véhicules électriques à batterie (BEV) et de véhicules hybrides rechargeables (PHEV) ne cesse d’augmenter sur les routes suisses. Selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), plus de 54 000 « voitures branchées » ont été immatriculées en 2021. Et ce chiffre devrait encore augmenter en 2022. Rien que pour le premier semestre, Swiss eMobility enregistrait près de 18 000 nouveaux BEV et 9 500 nouveaux PHEV.
Parallèlement à cette évolution, il est normal de voir augmenter le risque que des véhicules à batterie soient impliqués dans des accidents ou endommagés à la suite d’événements naturels, d’incendies de bâtiments ou de défaillances techniques. Dans ce contexte, les forces de secours sont particulièrement sollicitées, étant généralement les premières à arriver sur le lieu du sinistre et à y prendre les premières mesures.
Un développement réalisé dans le pays où les véhicules électriques ont le vent en poupe
En Norvège, ou depuis de nombreuses années plus de 80 pour cent des véhicules neufs sont soit des BEV soit des PHEV, le développement d’équipement de première intervention fort efficace est déjà bien avancé. Les couvertures anti-feu pour véhicules de la société Bridgehill, basée à Larvik dans le sud de la Norvège, en font également partie. Composées de matériaux qui ont fait leurs preuves dans l’aérospatiale, tels que le graphite et le sable de quartz, elles présentent une énorme résistance à la chaleur.
L’effet d’extinction est en fonction du type de véhicule
Utilisée pour les véhicules à motorisation conventionnelle, en particulier les essence et les diesel, la désignation « couverture anti-feu » est juste, puisqu’elle permet d’éteindre efficacement de tels incendies. En cas d’embrasement de véhicules équipés d’accumulateurs au lithium-ion, la « couverture anti-feu » devient alors une « couverture d’étouffement des flammes ». La raison en est le phénomène « d’emballement thermique », où les différentes cellules d’une batterie endommagée s’embrasent ou explosent en cascade chaque seconde, ce qui implique que les accumulateurs Li-Ion incandescents ne cessent de s’enflammer à nouveau durant des heures, voire des jours, aussitôt que l’oxygène entre en jeu. C’est pourquoi les incendies de batteries ne peuvent être éteints durablement (tout au moins pas dans un délai raisonnable) avec des couvertures, aussi résistantes soient-elles à la chaleur.
Par contre, il est possible de circonscrire notablement l’incendie à l’aide d’une couverture anti-feu. Celle-ci réduit en effet considérablement la température de combustion, ce qui facilite le contrôle du feu et entraîne une diminution efficace de la formation de gaz de fumée et de substances nocives. L’énorme consommation d’eau, qui résulte généralement de l’extinction des véhicules à batteries en feu, est également réduite. Cela apporte des avantages évidents en matière de déversement de substances nocives dans les égouts, la nappe phréatique ou la nature. Et le fait de couvrir un foyer permet bien entendu d’éviter, ou du moins de rendre plus difficile la propagation des flammes à d’autres véhicules et à l’environnement.
Une utilisation très simple
Le principe des couvertures anti-feu est aussi simple que leur utilisation. En effet, la couverture est extraite du sac d’emballage, déployée à l’écart du véhicule en feu, pour être ensuite tirée - par deux personnes - sur la voiture avec un peu d’élan. Puis les bords de la couverture sont plaqués au sol sur tout le long et sécurisés si besoin par un lestage.
Une fois que l’incendie d’un véhicule à propulsion conventionnelle est éteint, on peut retirer la couverture anti-feu. Pour les véhicules BEV ou PHEV en feu, il convient toutefois de laisser cette dernière en place jusqu’à ce que toute l’énergie des batteries soit « dissipée », que le véhicule soit placé dans un conteneur coupe-feu ou inondable ou qu’il soit complètement éteint avec une grande quantité d’eau.
À titre préventif, les véhicules à batterie sinistrés qui ne sont pas encore enflammés, mais qui présentent quand même un risque d’incendie, seront enveloppés dans une couverture anti-feu avant d’être transportés. Cette mesure ne réduit certes pas automatiquement le risque d’incendie pendant le transport vers un lieu de stationnement sécurisé, mais si un incendie devait se déclarer, le feu ne se développerait que lentement sous la couverture. Cela laisse le temps aux secours de réagir de manière appropriée.
Les scénarios d’utilisation
La possession d’une couverture anti-feu pour véhicules se justifie aussi bien dans les garages automobiles, les parkings et les parkings souterrains que dans les tunnels, sur les ferries, dans les stations-service et les stations de charge pour véhicules électriques ou dans les aéroports, les sites industriels, les hôtels ou les centres sportifs. Dans ce dernier cas, parce que les couvertures se prêtent également à l’extinction d’outils de travail électriques tels que les chariots élévateurs, les chariots à bagages, les petites navettes, les véhicules de jardinage ou les caddies de golf.
Les couvertures anti-feu présentent également une utilité pour les organisations du secteur des gyrophares bleu et orange. Elles constituent un moyen de première intervention facile à manipuler, nomade et surtout d’un prix abordable dans tout scénario possible où des véhicules à accumulateurs sont abîmés ou sont susceptibles de subir une défaillance. Une couverture anti-feu permet à ces intervenants de maîtriser rapidement un incendie de véhicule et de prévenir efficacement les dommages collatéraux jusqu’à l’arrivée des pompiers.
Modèles et tailles disponibles
Pour lutter contre les feux de véhicules, Bridgehill propose des couvertures anti-feu de 6 x 8 m (chacune pesant environ 26 kg) en modèle « Standard » ou « Multipurpose PRO XL ». Le premier modèle, au prix net de CHF 1 595.– est conçu pour un usage unique et résiste durablement à des températures pouvant atteindre 800 °C (jusqu’à 1 600 °C sur une courte durée). Le second modèle est adapté à un usage multiple (jusqu’à 30 utilisations) et peut également servir de voile anti-incendie pour la mise en place de coupe-feux ou la protection d’objets grâce à ses œillets circulaires. Il présente une glissance supérieure et une résistance accrue à la chaleur (durablement jusqu’à 1 500 °C, pour une courte durée jusqu’à 2 500 °C). Prix : CHF 2 750.– plus TVA.
Pour les incendies de petits appareils ou objets tels que les ordinateurs portables, les drones ou les vélos électriques, les couvertures anti-feu du modèle « Multipurpose PRO » (toutefois sans œillets) sont également disponibles dans les tailles « S » (1,5 x 1,5 m), « M » (3 x 3 m) ou « L » (5 x 5 m). Prix : CHF 235.– à 1 490.–, toujours plus TVA.
Informations et commercialisation
Vous trouverez plus d’informations auprès de l’importateur suisse : Foppa AG, 7205 Zizers
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. , www.foppa.ch