© DRZDes robots de sauvetage sont étudiés, développés et testés dans le Living Lab du Centre alle-mand de robotique de sauvetage (DRZ).Des robots de sauvetage sont étudiés, développés et testés dans le Living Lab du Centre alle-mand de robotique de sauvetage (DRZ).À Dortmund, on étudie, développe et teste des systèmes de robots mobiles et des drones destinés à protéger les civils des dangers. Ces recherches ont lieu dans un « Living Lab », ouvert en octobre 2021, qui offre près de 3 000 mètres carrés de surface pour les tests.

Quand les humains ne peuvent pas aller plus loin, par exemple en raison d’une trop forte chaleur, de substances dangereuses, de contamination, d’eau ou encore d’un danger imminent d’effondrement, les « camarades en tôle », en l’occurrence les robots et les drones, sont peut-être la solution. En Allemagne, l’association « Deutsches Rettungsrobotik-Zentrum e.V. » ou « DRZ », fondée en 2018, se consacre à la recherche et au développement de systèmes de robots destinés à assister les autorités et organisations chargées du sauvetage et de la sécurité (AOSS).

Le ministère allemand pour l’éducation et la recherche

finance l’association à hauteur de 12 millions d’euros. Les utilisateurs, les partenaires industriels, les universités et les instituts de recherche la soutiennent. Et l’institut de technologie pour les sapeurs-pompiers et le sauvetage des pompiers de Dortmund est responsable de la coordination ainsi que de la pratique requise. Dirk Aschenbrenner, leur directeur, est également président de l’association DRZ.

Un Living Lab de près de 3 000 mètres carrés

© DRZLe fourgon aménagé sert aussi au transport des robots. Ici, le « D2 » gravit la rampe d’accès. À droite, le « D4 », actuellement le plus grand robot du DRZ.Le fourgon aménagé sert aussi au transport des robots. Ici, le « D2 » gravit la rampe d’accès. À droite, le « D4 », actuellement le plus grand robot du DRZ.Le « Living Lab », qui est en fait un centre de compétences national de la recherche, a ouvert ses portes en octobre 2021 à Bodelschwingh, un quartier de Dortmund. On y trouve des labora-toires modernes, un immense hangar de
1 300 mètres carrés pour les tests et presque 1 500 mètres carrés d’espace extérieur pour vérifier si les systèmes créés fonctionnent tels qu’ils le doivent. L’accent est mis sur les scénarios primaires, à savoir le feu, l’effondrement et l’ensevelissement, la détection de substances dangereuses et l’inondation.

Il existe actuellement quatre robots DRZ

Le plus petit et le plus léger est le robot « D1 », un drone multicopter développé par l’université de Bonn. Équipé d’un scanner au laser, de deux caméras de profondeur et d’une caméra à infrarouge, d’un GPS, d’un baromètre, d’une boussole et de fonctions lui assurant une vaste autonomie, le rôle du « D1 » est l’exécution de missions autonomes de reconnaissance sur le terrain. Les foyers d’incendie, les êtres vivants et les objets sont détectés et localisés sur la carte générée par le scanner au laser et les données du GPS.

Le « D2 » est un robot à chenilles, qui est en mesure de monter les escaliers et même d’ouvrir les portes. Il est équipé de l’un des modules d’autonomie développé par l’université technique TU Darmstadt. Ce système est composé de sept caméras (3 x images de profondeur, images thermiques, grand angle, télé et 360°), de capteurs inertiels, d’un module GNSS ainsi que d’un lidar 3D rotatif pour la saisie en temps réel de la géométrie 3D et l’estimation de la position du robot. Les fonctions d’assistance, développées par la TU Darmstadt sur le site de la DRZ, permet-tent au « D2 » de transposer les environnements inconnus dans un modèle 3D, de se déplacer de manière autonome et de détecter les sources de chaleur ainsi que les symboles de danger.

© DRZAperçu du poste de commande du fourgon de pilotage robotique également développé par le DRZ et utilisé par les sapeurs-pompiers de Dortmund.Aperçu du poste de commande du fourgon de pilotage robotique également développé par le DRZ et utilisé par les sapeurs-pompiers de Dortmund.Le « D3 », quant à lui, est un engin puissant et polyvalent, destiné à porter des charges lourdes, qui est capable d’aller presque partout grâce à une transmission à chaînes. L’Institut Fraunhofer a développé un concept de modularisation pour le « D3 », qui permet au robot d’accueillir des modules et structures les plus divers, notamment pour la reconnaissance thermique, la détec-tion des signes vitaux, le contrôle du robot, la localisation ainsi que la communication interopé-rable et le transport.

Le « D4 » est une plateforme rapide et modulaire pour les interventions effectuées au sein des bâtiments d’installations industrielles. Son développement est le fruit de la coopération entre l’université des sciences appliquées, la FH Dortmund, et la société Minimax Viking. Le robot est à même de transporter des charges lourdes sur le site de l’intervention et de combattre lui-même les incendies avec du matériel d’extinction. Et, comme le « D3 », il se laisse équiper de divers modules et structures. Les systèmes de sécurité qui lui sont intégrés, tels que le scanner au laser, le système d’arrêt d’urgence et la signalisation lumineuse, autorisent une intervention sécurisée du « D4 » à l’intérieur des installations industrielles.

Un fourgon de contrôle de 200 000 euros

Pour l’utilisation mobile des robots, le DRZ utilise, parallèlement aux robots, un fourgon aména-gé pour le pilotage robotique (RobLW). Ce véhicule, qui est au départ un Mercedes Sprinter, accueille les robots et leurs accessoires. Il est par ailleurs équipé des systèmes informatiques dont il est besoin, de sa propre cellule radio (lumière bleue/radio Tetra) et d’un groupe électro-gène.

Dirk Aschenbrenner, le président de l’association de soutien DRZ et directeur des sapeurs-pompiers de Dortmund, est convaincu que : « Pour faire face à des sinistres, qui, dans notre société, deviennent toujours plus complexes et dangereux, les équipes de secours sont de plus en plus souvent amenées à se servir de systèmes robotiques et numériques ».

© DRZLe « D4 » est un robot spécialement développé pour intervenir dans les installations indus-trielles. Il peut être équipé de modules et de structures.Le « D4 » est un robot spécialement développé pour intervenir dans les installations indus-trielles. Il peut être équipé de modules et de structures.Sans cette coopération, rien n’est possible

Selon M. Aschenbrenner, ce développement sous-entend que « les utilisateurs, la science et la recherche, ainsi que l’industrie et les fabricants coopèrent étroitement – à commencer par le recensement des besoins jusqu’à l’implémentation des systèmes dans la pratique ». Et de rajou-ter que, pour pouvoir exploiter plus rapidement les systèmes, cela ne demanderait pas uni-quement une intelligence du développement, mais aussi une excellence de transfert efficace. Il faudrait également préparer et adapter le marché de la prévention des risques à une diffusion rapide des systèmes robotiques et numériques, par l’application d’une normalisation, d’une standardisation et d’une qualification ainsi que par un soutien financier approprié. Et surtout, il ne faudrait pas négliger la formation et la formation continue des forces d’intervention – raison pour laquelle le Living Lab est doté d’un centre d’instruction. Sans oublier un terrain indoor dédié aux pilotes de drones afin qu’ils puissent être formés et entraîner leurs compétences de pilotage d’un UAV.

Toutes les organisations et institutions intéressées par la robotique peuvent devenir membres de l’association DRZ. Des informations complémentaires sont disponibles auprès de l’association Deutsches Rettungsrobotik-Zentrum e.V., Rohdesdiek 32, D-44357 Dortmund, www.rettungsrobotik.de – et au salon INTERSCHUTZ, Hall 17 - Stand D06.

Cette page Web utilise des cookies & des outils d’analyse. Si vous restez sur cette page, vous êtes prié d’accepter notre politique de protection des données.